Une forme d’intervention in situ
Les membres des Localos se retrouvent deux fois par an lors de séminaires qui mêlent ateliers de travail interne à la vie de l’association et expérimentation de l’intelligence collective en lien avec le territoire d’accueil.
Après une rapide visite de la commune et une présentation de la problématique de nos hôtes (élus, associations ou collectifs), les Localos se répartissent en plusieurs ateliers simultanés où les idées fusent, libérées des contraintes que créent une trop grande connaissance du terrain, des acteurs locaux, des empêchements… Le résultat de ces ateliers donne alors lieu dans la foulée à une restitution devant nos hôtes, accompagnés des représentants des acteurs locaux concernés par la question.
Une formule « coup de poing », joyeuse et atypique, qui a pour effet d’ouvrir des horizons, de proposer un regard extérieur, libre et décalé, de diffuser de l’enthousiasme et de l’envie, bref qui sert de moteur et de révélateur, voire de dégrippant lorsque des situations sont bloquées.
Après un accueil chaleureux par la maire et son adjoint, nous traversons le bourg de Vicq-sur-Breuilh, commune de 1350 habitants répartis dans 76 hameaux !
On comprend vite pourquoi la municipalité cherche des solutions pour animer le bourg, qui ne regroupe qu’un dixième des habitants de cette commune de la
troisième couronne de Limoges, étendue sur 5000 ha et traversée par l’autoroute.
Le bourg est très charmant et doté d’un musée attractif, le musée & jardins Cécile Sabourdy, « musée d’excellence en monde rural », consacré aux naïfs, bruts et singuliers. Il compte également un restaurant et un tiers-lieu géré par une SCIC, qui héberge un café-épicerie et la médiathèque…
Notre visite concerne particulièrement le bourg de Saugnac, un des trois pôles de Saugnac-et-Muret. En effet cette commune de 1130 habitants se partage entre Le Muret, bourg économique et administratif, Castelnau, bourg résidentiel sans services, entouré de terres agricoles, et Saugnac, le bourg « patrimonial ».
On y découvre les abords de la Leyre, rivière que l’on peut descendre en canoë et vers laquelle se dessine une voie verte, l’église, à côté une grange et un terrain, réhabilitables, le monument aux morts et sa chicane : on comprend très vite que la sécurité routière est un enjeu important, car si le village est paisible et se prête à la promenade, les voitures qui filent sur cette route la rendent peu sûre, et il n’y a pas d’aménagement piétonnier ni de jardin public.
L’équipe municipale qui nous guide et nous présente avec passion sa commune est constituée principalement de nouveaux élus, installés pour certains à Saugnac-et-Muret depuis une dizaine d’années, et qui partagent avec les natifs l’amour de leur lieu de vie, et la volonté de le mettre en valeur.
À Saint-Paterne-Racan, c’est une équipe municipale dynamique et compétente qui nous accueille, grâce à laquelle la commune connaît une avancée exemplaire et remarquable de projets de développement local. Ces projets multiples nécessitent d’être reliés pour renforcer la notion et les fonctions d’écosystème local, relié et ouvert aux autres territoires (et pas « bocal » ou replié sur la commune).
Nous avons partagé des temps de travail avec les conseillers, apprécié par tous. Ce sont des moments précieux où l’on prend le temps que le quotidien ne permet pas, le temps de se recentrer sur les objectifs et les valeurs qui nous guident, le temps de partager des idées, des outils et surtout de l’envie et de l’enthousiasme.
Rendez-vous à Callen, commune de 160 habitants au nord des Landes, avec Yann Bouffin, maire, et son équipe municipale, élue aux dernières élections et qui a eu très vite à faire face à de nouvelles difficultés : inondations (aggravées par l’abandon d’ancien curages de fossés) et incendies importants. La crise sanitaire n’a pas permis de compenser ces épreuves par des moments de convivialité, alors que des dynamiques de consultation (ateliers citoyens) avaient été lancées avec la campagne.
La volonté de l’équipe : faire quelque chose, ou le village disparaîtra…
Rendez-vous avec Nicolas Mialet, maire, accompagné de Philippe Bret, directeur du CAUE 32, et d’acteurs du territoire.
Présentation de la commune, passée de 350 à 600 habitants grâce à une politique volontariste : une école avec cantine bio local, logements sociaux et
accessibles, lotissement « paysager», une maison des médecines douces (Naturopôle)…
Puis visite de l’ancien village de vacances (Azureva) qui fait l’objet de notre venue sur place. Comme faire pour que cette friche de 17 hectares soit
réhabilitée en harmonie avec le développement du village et avec ses habitants? Quel projet ? Quel portage ?
Rendez-vous avec nos hôtes, cofondateurs de la Maison de l’illustration de Sarrant (LaMIS) Catherine Mitjina-Bardy, Didier Bardy et Georges Querol.
Ils nous présentent le village, la Librairie-Tartinerie, le festival des Estivales de l’illustration, la Maison de l’Illustration, et les autres activités et espaces disponibles du village. Le défi pour les membres des Localos présents cet après-midi-là : interroger le projet culturel « Sarrant, village de l’illustration », porté par LaMIS.
Comment créer une circulation entre la ville basse et la ville haute ? Dynamiser la ville ? Impliquer les habitants dans la vie de la Cité ? Tout semble pourtant être là pour que la mayonnaise prenne (écoles, hôpital, services marchands et culturels, thermes, richesse patrimoniale…), mais quel est cet ingrédient manquant ? Comment insuffler de la nouveauté ?
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