Urgence écologique : Sans financement, pas de changement, finançons l’ingénierie du développement local et des transitions !

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Le dérèglement climatique s’accélère, c’est une réalité à laquelle nous ramène brutalement l’année 2022 et son enchaînement d’évènements extrêmes : épisodes caniculaires répétés, sécheresses, incendies dévastateurs, fonte des glaciers et un nouveau record malheureux atteint avec l’avancement du « jour du dépassement » au 28 juillet, soit un mois plus tôt qu’il y a vingt ans.

Comme ce fut le cas dans le contexte de la crise sanitaire, les collectivités locales sont une nouvelle fois en première ligne pour assumer les conséquences de ces situations, contraintes de « compenser » et privées de moyens suffisants pour construire et mettre en œuvre les transitions qui s’imposent.

Nous, élus locaux, responsables face à nos concitoyens, exhortons le Gouvernement à prendre les mesures indispensables pour conserver notre « planète vivable ».

Nous, élus locaux de toute sensibilité politique, représentants unis des territoires, sommes désarmés face à l’inertie de l’Etat, le déni de grands acteurs économiques devant l’urgence qui s’impose à nous et que nous affrontons avec force et conviction, mais sans les moyens humains et financiers pour le faire !

Nous, élus locaux, sommes engagés, aux côtés de nos concitoyens et acteurs de nos territoires, pour atteindre les objectifs de la COP 21 en matière de neutralité carbone malgré nos capacités financières insuffisantes pour investir et mobiliser durablement l’ingénierie qualifiée indispensable à notre action.

Nous, élus locaux, exprimons notre lassitude face à la recentralisation de la décision, des moyens financiers et la concentration des compétences hors de nos territoires à qui l’on somme pourtant d’agir concrètement.

Nous, élus locaux, réclamons :

l’instauration du 1% ingénierie (1)  destiné au financement de l’ingénierie du développement local et des transitions et à la création d’une « task force territoriale » implantée dans les collectivités locales

– le maintien des dotations aux collectivités

– la formation conjointe de cette ingénierie, des services de l’État central et décentralisés pour assurer cohérence et efficacité des politiques de transition écologique

– la revalorisation des métiers de l’ingénierie du développement local notamment par l’ouverture de nouvelles formations universitaires adaptées

l’instauration généralisée du principe d’écoconditionnalité des projets cofinancés répondant aux enjeux d’une stratégie territoriale partagée

(1) Consacrer 1% des volumes financiers dédiés aux politiques d’investissement au financement de l’ingénierie du développement local et des transitions

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