Le vote des ruralités

On commence avec le constat de Pierre Mathiot, politologue français et directeur de l’Institut d’études politiques de Lille. Dans les mondes ruraux, c’est Marine Le Pen qui est arrivée en tête : « Dans les 13 départements les moins peuplés de France, elle est arrivée en tête dans 8 d’entre eux ». Aujourd’hui, il semble que la vision des candidats de la ruralité s’étend plus loin que les agriculteurs pour notre invité : « Emmanuel Macron est plutôt populaire auprès des agriculteurs. Marine Le Pen tente plutôt d’aller séduire ceux qui ne sont pas agriculteurs, notamment sur les thèmes où les Gilets Jaunes ont été assez puissants. C’est un mouvement qui a été assez présent dans le monde rurale ».

Parmi les sujets importants, un sentiment d’abandon de l’Etat du monde rural : « Je pense que pas mal de gens qui habitent dans les mondes ruraux ont l’impression que les services publics se sont fait la malle. La Poste est ouverte une demi-journée tous les 15 jours, c’est l’épicerie du coin qui fait office de Poste. Je ne sais pas s’il est vrai mais en tout cas, il y’a bien un sentiment d’abandon du monde rural par l’Etat ».

Accompagner les changements

Céline Drouault Sirin est présidente des Localos, un collectif aidant à la mise en place d’initiatives dans la transition écologique. Parmi les exemples d’accompagnement : l’installation des personnes en zone rurales, les monnaies locales, l’habitat en matériaux biosourcé, le rôle de la culture dans la transition écologique… Localos accompagne aussi les territoires à l’accueil des populations urbaines : « Arriver de la ville, ça veut dire des changements de repère complétement différents notamment sur la culture et la mobilité. Donc on aide le territoire à se préparer à cet accueil d’un habitant au repère différent pour qu’il s’y plaise rapidement et qu’il n’est pas envie de repartir ». Dans notre podcast, Céline Drouault Sirin vous explique tous les secteurs d’interventions de Localos.