Le pessimiste Cioran écrivait : « Tout ce qui nous gêne nous permet de nous définir. Sans infirmités, point de conscience de soi. » Oui il est des inégalités territoriales, oui certains territoires sont enclavés, handicapés. Mais ont-ils conscience de leurs atouts, de leurs avantages comparatifs ? Combien d’élus sont aujourd’hui devenus des pleure-misères, ou comme l’écrivait littéralement l’irlandais Flann o’Brien, faire la pauvre bouche, crier famine, pleurer misère dans le but d’éviter les sollicitations des amis et des créanciers. A mettre en avant leurs handicaps, pour tendre la sébile à un Etat impécunieux, bien des territoires oublient que leurs handicaps sont leurs forces et que bien des métropoles triomphantes sont des géants aux pieds d’argile…