« Sachons, dans ce moment, sortir des sentiers battus, des idéologies et nous réinventer » conclut Emmanuel Macron le 13 avril. On dit que rien ne sera comme avant mais les premières annonces concernent le sauvetage des poids lourds de l’industrie nationale, comme Air France, Renault... Que restera-t-il pour nous réinventer ? Et qui est capable de le faire ?
Nous sommes historiquement à un carrefour : d'un côté l'autoroute de la relance du modèle actuel (productiviste, carboné, dérégulé, financiarisé, hyper-concurrentiel et finalement vulnérable), de l'autre côté la route du changement profond de modèle de développement, une véritable bifurcation.
L’expérience de la crise de 2008 montre que ce sont les projets de l’économie “classique” qui ont bénéficié de fonds. Ce scénario semble se réitérer. Prendre cette autoroute revient à vouloir répondre à la crise à court terme tout en continuant à nourrir un contexte particulièrement propice à la venue de prochaines crises (sanitaires, alimentaires, climatiques...). Pire, on assèchera pour longtemps les capacités financières publiques, incapables de s’investir dans la transition.
Pour être entendus à tous les niveaux, il faut que les territoires apportent les preuves tangibles de leurs convictions et de leurs capacités à porter des projets en Transitions. Et ce de façon concertée. Si les institutions régionales, nationales et européennes découvrent un foisonnement de projets déjà prêts à être mis en œuvre, alors nous aurons fait un formidable pas en avant.
Dire et attendre qu'un nouveau monde émerge ne suffit pas !
|
Laisser un commentaire